dimanche 29 juin 2014

Le colporteur : découverte des composants du jeu Avec Infini Regret



Les nouveaux jeux se bousculent dans ma boîte aux lettres, après Par le Feu, le Fer et La Foi d’Hexasim, Prague : the Empty Triumph de Clash of Arms (qui fera prochainement l’objet d’une présentation), voici Avec Infini Regret de Vae Victis. 

L'ensemble du matériel

Vous avez déjà eu un aperçu du jeu avec l’interview de ses auteurs, voici maintenant le grand œuvre lui-même.

Le jeu se présente sous la forme d’une pochette cartonnée magnifiquement illustrée par une gravure d’époque en couleurs.
La pochette contient un livret de règles couleur et bilingue, français, anglais. Les règles elles-mêmes étant de 10 pages. Le corpus des règles est globalement le même que celui de Kircholm 1605 avec toutefois les différences notables suivantes :
·      -   Absence de manches de mousquetaires pour les unités doubles ;
·        -  Les unités doubles peuvent attaquer en mêlée dans tous leurs hexagones de front ;
·         - Apparition de règles spéciales pour simuler l’attitude de certaines unités (haine entre Suisses et Allemands, désengagement des mercenaires allemands en cas de pertes dans leurs rangs) ;
·        - Modification du ralliement : un échec n’entraîne plus la perte d’un niveau d’état. 



Nous pouvons ensuite admirer le travail sensationnel du graphiste sur les pions. Chaque unité dispose d’une illustration différente, elles sont toutes très réussies. Nous avons également le nom de l’unité lorsqu’il est connu.

Troupes royales

Troupes protestantes

Ce qui frappe tout de suite lorsqu’on examine les ordres de bataille des engagements de la Roche l’Abeille et Coutras, c’est que les auteurs d’Avec Infini Regret propose une interprétation différente de celle de Philippe Hardy dans P3F alors que les échelles de jeu sont les mêmes. Par exemple, pour la Roche L’Abeille, nous avons 72 unités pour P3F et 36 pour AiR.


De même, les cartes des deux jeux ne se recoupent pas totalement. Bien évidemment, l’utilisation d’une grille hexagonale impose une représentation différente de zones qui permettent d’être plus fidèle au tracé réel.
La carte de La Roche l'Abeille de Avec Infini Regret

La même bataille mais pour P3F
Les deux cartes l'une au-dessus de l'autre



La carte de Coutras dans AiR


La même carte dans P3F.

Mais quel progrès depuis la carte de Paris vaut bien une messe !

La bataille de Dreux telle que représentée dans AiR

Sa transcription dans Paris vaut bien une Messe.


L’aide de jeu est elle aussi bilingue et la table des interactions est non seulement différente de celle de Kircholm pour tenir compte de l’évolution des tactiques mais aussi de celle de Paris vaut bien une messe.


C’est un grand cru. Je n’ai qu’une petite critique, il n’y a aucune note historique sur les batailles proposées. Heureusement ce manque (s’expliquant peut-être par des contraintes de place), est réparé puisque vous trouvez
ces notes dans le numéro 117 de Vae Victis, pages 32 à 37. Laurent Closier nous indiquant que l’on pourra trouver sur le site du magazine les biographies la plupart des généraux et une bibliographie complète (au moment où j’écris ces lignes, ces informations ne sont pas encore disponibles).

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